«Regardez-moi fixement dans les yeux. Votre esprit s'évade, votre corps s'apaise!» Au centre de secours d'Haguenau, quelque 120 pompiers ont déjà acquis des bases des techniques hypnotiques, utilisables par exemple pour prendre en charge une personne incarcérée dans sa voiture accidentée, ou coincée sous des gravats, ou encore victime d'une crise d'asthme ou de spasmophilie. Pendant qu'une équipe de pompiers s'affaire pour préparer une perfusion ou du matériel de désincarcération, le secouriste formé à l'hypnose s'efforce d'instaurer un contact privilégié avec la victime, puis de dévier son attention loin de la scène traumatisante qu'elle est en train de vivre. Attentif à son rythme respiratoire, il adopte une élocution apaisante et veille à éviter tout vocabulaire négatif - il évoquera ainsi le «bien-être» de la personne plutôt que sa «douleur».
«Ce sont des techniques verbales, gestuelles, respiratoires, qui visent à apaiser la douleur et l'anxiété, mais ne doivent évidemment pas se substituer aux gestes classiques du secourisme», explique Cécile Colas-Nguyen, sage-femme, officier infirmier chez les pompiers du Bas-Rhin et formatrice en hypnose médicale. (Sources: AFP, Reuteurs Agence, Le Figaro)